

Verdissement
En 1881 l’inventeur Gustave Trouvé, le bien nommé, faisait fonctionner les premiers bateaux électriques sur la Seine.
Nous devons conserver notre atout de transport le moins impactant pour les villes.
Afin de verdir la flotte des bateaux fluviaux et d'être en cohérence avec les échéances des Zones à Faible Émission sur la route, il est prévu de remplacer les moteurs thermiques des bateaux existants par des motorisations électriques et hybrides.
LA COMMUNAUTÉ PORTUAIRE DE PARIS PORTE UNE TRANSITION COLLECTIVE ET VOLONTAIRE
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Collective parce qu’individuellement la transition écologique des bateaux est très complexe.
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Volontaire parce qu’à la différence d’autres transports nous n’avons pas de contrainte réglementaire qui s’exerce directement sur nos flottes.
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Cette volonté collective s’inscrit dans 2 échéances :
- Les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) 2024 où la Seine sera au centre de l’attention du monde entier (un milliard de téléspectateurs pour la cérémonie d'ouverture).
- Les Zones à Faibles Émissions (ZFE) : plus de véhicules terrestres thermiques sur les routes dans 77 communes de la Métropole du Grand Paris en 2030.
LA DÉMARCHE DE LA COMMUNAUTÉ PORTUAIRE DE PARIS POURSUIT 5 OBJECTIFS
La remotorisation des bateaux
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Les bateaux fluviaux sont très résilients, leur âge moyen sur Paris est de 60 ans.
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L’écologie nous guide donc à privilégier l’existant avant de construire de nouveaux bateaux.
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C’est également plus rapide et plus conforme à nos intérêts, notre territoire ayant à ce stade d'outil de production fluvial davantage en capacité d’entretenir que de construire de grandes quantités de bateaux.
La mise en place de solutions ouvertes
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Un moteur électrique peut recevoir différentes sources d’énergies, allant de groupes électrogènes (au diésel, au biocarburant, au gaz ou biogaz, à l’hydrogène...), en passant par les batteries (avec différentes technologies, neuves ou de seconde vie) ou les piles à combustibles.
La neutralité économique
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Comme notre démarche est volontaire, notre objectif est que la transition ne nous coûte pas plus cher que la conservation et l'entretien des motorisations thermiques.
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L'objectif est que le TCO (Total Cost of Operation, coûts d’exploitation et coûts d’investissement) sur environ 10 ans soit inférieur dans le cas de la remotorisation par rapport à avant.
La concentration des énergies
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Le fluvial souffre de l’éparpillement des savoirs.
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Pour réussir la transition écologique, il est nécessaire de concentrer les compétences pour gagner en performance rapidement.
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Il faut aussi veiller à ne pas multiplier le nombre de technologies et de références pour faciliter la mise en œuvre et le suivi des projets tout en profitant des innovations et standards de secteurs plus industrialisés (secteur routier par exemple).
La constitution de filières locales
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Le fluvial est bridé dans son développement par son caractère artisanal.
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La transition écologique est l’occasion d’attirer vers le fleuve des grands industriels (TotalÉnergies, EDF, Renault, GRDF, ENGIE ...) que nous avons associés à notre démarche.
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Il sera également indispensable de constituer une filière de proximité pour une grande réactivité dans le SAV et la maintenance.